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Des entreprises spécialisées exportent à bas coût le recyclage mal trié en Asie.
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Les centres de tri, eux, réduisent leurs coûts au maximum pour vendre des matières mal triées à moindre prix.
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Les lieux d’enfouissement, efficaces et bon marché, stockent ce qui reste.
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Les 4 barons, bien appuyés, remportent les appels d’offres en offrant les prix les plus bas.
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Les municipalités, elles, lancent ces appels d’offres en misant sur le principe que servir le public, c’est minimiser les coûts. Ça plaît aux élus qui promettent des taxes basses pour se faire élire.
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Abandonner la règle du plus bas soumissionnaire ou rehausser les critères des appels d’offres.
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Accepter des coûts plus élevés pour maximiser les 3RV (réduction, réemploi, recyclage et valorisation).
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Les compagnies de transport international ajusteront leurs routes, privilégiant des chemins courts, car la qualité des matières recyclées aura augmenté pour répondre à des normes locales.
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Les centres de tri amélioreront leurs performances, car des appels d’offres plus exigeants leur permettront d’obtenir de meilleurs revenus.
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Les camions de vidange deviendront des camions de recyclage : moins d’enfouissement, mais autant de logistique.
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Les gagnants des appels d’offres seront ceux qui répondront à ce nouveau besoin.
Je me suis régalé. C’est tellement vrai et simple à la fois.
Bravo !
Pour l’article et pour le titre " 8 millions de petits pushers de vidanges"! Tu as tout à fait raison, c’est les petits puschers qui font les choux gras des Barons et ce dans tous les secteurs !!!
Si tous les citoyens se voyaient comme des petits puschers du recyclage, ce serait génial !
Bravo pour avoir reconnu qu’il était permis de faire des profits pour offrir des services environnementaux.
Les gens ne savent pas tous ce que les entreprises ( barons) doivents respecter comme règles aux niveaux environnemental et santé sécurité avant même d’avoir commencé la collecte et le tri des matières.
La culture des entreprises de service environementaux évolue rapidement… plus vite que celle des citoyens. Si ce n’est pas nos enfants qui auront un monde meilleur, ça sera nos petits enfants.
Un père de famille de 50 ans, travaillant fièrement depuis 24 ans pour l’environnement et les profits.
Ça me rappelle un article d’une chroniqueuse de cyberpresse. Elle se plaignait du trafic. Un blogueur a commenté ainsi: «Vous n’êtes pas dans le trafic. Vous ÊTES le trafic»…
C’est dans la nature humaine de reporter la responsabilité de nos actions ou inactions déplorables sur le plus petit nombre possible d’individus à blamer. Un terme adéquat pour les désigner est le "Bouc émissaire". Ceci nous conforte collectivement dans notre perception d’être "correct" dans nos comportements, donc de n’avoir rien à changer, c’est insécurisant le changement et perturbant. Nous avons ce comportement dans tous les domaines, pensons à la commission Charbonneau !
Excellente analyse de très grande qualité, que fait-on maintenant qui prenne ation dans la bonne direction ?
Voici un autre article sur ce sujet: http://desmotscontredesmaux.com/les-limites-du-recyclage/