Inspiré d’un article intéressant sur deux pays avec des réalités apparemment différentes China’s Disastrous Pollution Problem Is a Lesson for Canada

Avec un territoire de près de 10 millions km2 le Canada se situe à la deuxième place du plus grand pays du monde, même avant le pays de Yankees et de la nation de La Grande Muraille, et il est hallucinant de voir que le pays de l’érable est si peu peuplé, seulement l’équivalent à 11% de la population des États-Unis et quasiment 0,26% de celle de la Chine.  Vous pourriez à ce moment-là penser « Cela ne m’apprend rien, je le savais déjà ». Peut-être vous ignorez que le Canada remporte la première place en émission per capita de gaz à effet de serre, nous aimons être à la tête des rangs mondiaux.

« 2014 année record pour les déchets électroniques » près de 42 millions de tonnes de e-déchets ont été générés sur la planète. Donc, la consommation d’un Canadien est d’environ 19 kg/an, 58% plus que la moyenne mondiale qui se situe à 12 kg/per/an. Source : Journal les Affaires (25 avril 2015) « Année record pour les déchets électroniques »

Malgré sa petite population et un accès privilégié aux ressources naturelles, le Canada remporte le palmarès de la neuvième place comme émetteur de gaz à effet serre parmi la liste des dix pays qui produisent le 70% d’émissions globales. Méchante statistique qui peut aussi nous dire que nous générons uniquement 2% des émissions mondiales considérant que 24 tonnes de CO2 par an sont produites par un Canadien tout seul ce qui est quatre fois la moyenne mondiale. Ce phénomène étrange pour un pays qui apparemment se démarque pour sa conscience environnementale est expliqué par un seul mot « SURCONSOMMATION »

Des gestes individuels et aléatoires peuvent réduire un peu nos impacts négatifs de nos habitudes sur l’environnement, mais un plan stratégique à l’échelle nationale peut faire une grande différence dans l’atténuation des effets néfastes de décisions pris par le passé. L’Économie Circulaire propose une approche économique révolutionnaire qui donnerait des résultats remarquables sur les trois dimensions du développement durable. Pour mieux comprendre le concept d’économie circulaire, veuillez-vous vous rappeler de l’actuel système économique linéaire qui consiste à extraire, produire, consommer et jeter. Ce système est d’ailleurs non viable à long terme du fait de l’épuisement des ressources naturelles.  Alors, l’économie circulaire est un concept qui promeut la production en boucle où les résidus sont limités et l’utilisation de l’eau et de l’énergie sont minimisés. Les déchets deviennent des matières premières pour la même chaîne de production ou ils font partie de solutions innovantes pour d’autres produits et comme dernière option la valorisation énergétique est envisageable.

La Chine, la super puissance émergente, a expérimenté une explosion économique sans précédent dans les dernières décennies et une problématique d’approvisionnement est survenue. Une façon de s’attaquer au problème a été de développer une expertise en Économie Circulaire pour lutter contre la pénurie de matières premières tout en augmentant la compétitivité de ses industries à l’échelle internationale. C’est un moment idéal  pour Canada d’apprivoiser l’économie circulaire dans un contexte interne avant de que la pénurie de ressources naturelles soit plus évidente, qu’une perte de marché soit au rendez-vous ou que des maladies associées à la pollution frappent notre grand pays.  C’est le moment d’ouvrir la marche dans la bonne direction à la place continuer à miser sur des industries polluantes et non viables à long terme.

Un déchet est un déchet si on le considère comme un déchet!

Si vous voulez avoir plus information sur l’Économie Circulaire ou si vous souhaitez de trouver une solution innovatrice pour vos matières résiduelles. Vous êtes invité à nous contacter.

Président-directeur général et cofondateur de Second Cycle, Frédéric Bouchard s’intéresse depuis 2010 à l’adoption de l’économie circulaire afin d’obtenir des gains économiques et environnementaux en entreprise. Depuis la fondation de son entreprise, il réalise des mandats de services-conseils stratégiques et opérationnels. Il est impliqué à la mise en place de plusieurs projets liés à l’économie circulaire. Au cours des différents projets, il a pu développer de nouveaux produits, diminuer les frais d’opération, augmenter la rentabilité. Frédéric Bouchard est consultant, formateur, auteur du blog.secondcycle.net et a donné plus de 20 présentations et conférences sur l’économie circulaire. Frédéric détient un baccalauréat en ingénierie de l’École de Technologie Supérieure. Ses expériences de travail dans les milieux industriel, manufacturier, métallurgique, pétrochimique et pâtes et papiers lui on fait réaliser l’importance de gérer les résidus industriels comme des produits. Sa vision est "L'économie circulaire peut-elle augmenter vos profits? Vos déchets sont-ils réellement des déchets?"

2 Comments on “Économie Circulaire, pourquoi le Canada devrait-il essayer ?

  1. Nous oublions souvent de dire que les gaz à effet de serre sont en grande partie produits par nos moyens de transport (automobile, camions…). Puisque le Canada est un grand pays qui est très peu peuplé, les distances entre les gens est plus grande, ce qui explique en grande partie que, per capita, nous sommes des cancres en la matière. Ceci dit, il y a matière à amélioration et le nombre grandissant de propriétaires de voitures est problématique à ce niveau. Là où le Canada (et tout particulièrement le Québec) devra s’améliorer est au niveau de la production de déchets per capita. Si je ne me trompe pas, le Canada est le leader mondial en ce sens (et le Québec est la pire province au Canada en ce domaine). L’économie circulaire devrait donc intéresser les canadiens (et encore plus les québécois) tout particulièrement.

  2. M. Bianchi,
    Je suis complètement d’accord avec vous, même si nous parlons de la consommation des ressources naturelles. L’eau est traitée comme une ressource illimitée, un Québécois moyenne consomme 424 litres, ce qui est plus de 20% de la moyenne canadienne et plus de 800% la consommation d’un africain.
    L’Économie circulaire ne devrait pas seulement intéresser les Canadiens, mais devenir une priorité d’une véritable planification stratégique du pays, car c’est un changement important du paradigme de la façon de faire des affaires. En entre-temps, nous continuerons à sensibiliser les différents acteurs avec des actions concrètes.