Suite à la lecture de l’excellent billet de la présidente de Princeton Sustainability Advisors, au New Jersey, Second Cycle souhaite souligner à son tour l’importance de considérer nos rebuts non plus comme des déchets, mais comme des produits ayant une valeur marchande ou bien ayant un potentiel de générer des économies.
Traduction libre de « Scrap as inventory : Converting waste into assets » de Barbara Close.
« Voir ses rebuts comme un produit peut apporter un nouveau niveau de professionnalisme à la quête de la durabilité d’un directeur d’usine. Les directeurs d’usine connaissent la valeur des rebuts qu’ils produisent et mandatent généralement un ou plusieurs fournisseurs de services pour l’enlèvement des déchets. Une équipe de production bien gérée suit des procédures strictes pour la capture, la ségrégation, la consolidation et l’entreposage des débris. Pourtant, de nombreux directeurs d’usine ont aujourd’hui, même avec les meilleures pratiques, encore tendance à gérer les matières résiduelles comme un flux de déchets. »
La plupart des entreprises n’échappent pas à cette « logique » d’économie linéaire, hormis quelques exemples d’écoparcs industriels en Allemagne, en Chine et au Danemark où on intègre l’économie circulaire; les extrants de l’un deviennent les intrants de l’autre. Dans la très capitaliste Amérique du Nord, il a toujours été considéré plus « économique » d’éliminer que de traiter les résidus, selon le modèle dominant d’économie linéaire. Pourquoi alors des pays plus progressistes capitalisent-ils déjà sur les rebuts ? Serait-ce parce qu’il y a là une manne dont on devrait profiter ? Une gestion intégrée des matières résiduelles peut-elle engendrer des gains économiques, en plus des bénéfices environnementaux ? Bien sûr que oui !
Non seulement les rejets peuvent-ils être convertis en ressources, mais déjà des usines peinent à s’approvisionner en matière secondaire. Second Cycle a appris par ses contacts dans l’industrie que des usines de transformation ou de reconditionnement ont du mal à se procurer certaines matières au niveau de qualité désirée! Comme quoi certains rejets sont devenus définitivement des produits dont le prix moyen est aussi volatil que celui des matières premières.
« Dès qu’un déchet commence à devenir un produit, son « avènement » exige qu’il soit traité comme de l’inventaire. Considérer un déchet comme un produit peut être intimidant pour un directeur d’usine dont la fonction principale est la production de son « produit réel. » Les acheteurs ont des attentes raisonnables que les prévisions d’approvisionnement, la cohérence, la qualité, l’emballage, la transportabilité, l’étiquetage et le volume soient stables, car ils s’efforcent de redistribuer ou de transformer ces matériaux. Une opération de fabrication intelligente fera en sorte que ce soit le cas. Le traitement de ces matériaux de récupération comme de véritables produits inventoriés recadre littéralement leur valeur en axant la production sur le service à la clientèle au lieu d’une conséquence nécessaire de la production du produit réel. Les bonnes nouvelles sont que dans l’acquisition de la capacité à monétiser les résidus, le directeur de l’usine maximise la valeur de ces matières, tout en ajoutant de la valeur à leur propre rôle. »
« Profiter de l’occasion « trash-to-cash » implique un investissement de temps et peut-être quelques responsabilités supplémentaires, mais le résultat est une meilleure image économique et environnementale de la gestion des matières résiduelles. Détourner les déchets tout en créant des revenus est une stratégie gagnant-gagnant de développement durable étonnamment simple et pourtant rentable que n’importe quel fabricant peut suivre. »
Second Cycle ne l’aurait pas mieux dit!
L’éco pastoralisme contribue pour sa part à réduire les déchets verts en les transformant sur le site en un fertilisateur du sol.
Le principe est de remplacer, tant que faire se peut, les machines par des moutons dans l’entretien des epsaces enherbés des sites. La fertilisation du sol, amène également des insectes et des animaux et recréé un biotope plus riche avec une biodiversité accrue.
La société La Bêle Solution propose aux collectivités et entreprises cette méthode afin de réduire ses coûts tout en augmentant sa biodiversité.