« Les industriels prennent conscience que la bataille pour les matières premières est une bataille de compétitivité et la pérennité»
Le mot crise fait partie du langage courant. Les perturbations économiques de plus en plus fréquentes dans les pays du G7 sont sans doute des évidences flagrantes de la fragilité du système économique actuel. De grandes économies comme la zone euro et les États-Unis sont victimes d’un modèle qui a fonctionné depuis la révolution industrielle, mais inefficace pour la réalité actuelle.
L’atmosphère d’instabilité qui se respire présentement dans le globe et même au Québec dans le secteur manufacturier est inquiétante pour les dirigeants qui font face à la perte des marchés locaux et internationaux. Une preuve du recul de la compétitivité du secteur est constaté par le fait que parmi les quatre groupes d’industries les plus fortes de la province soient la fabrication de papier, de matériel de transport, des aliments et celui de première transformation de métaux, le seul qui présente une timide croissance de 1.9% (2007-2012) selon un indicateur traditionnel du PIB est celui de la production alimentaire.
Dans le contexte actuel, une nouvelle dynamique s’ouvre au secteur manufacturier pour continuer à être compétitif en dissociant les bénéfices économiques du nombre de produits vendus. La proximité géographique de différentes manufactures dans une zone industrielle permet la mutualisation et la valorisation des résidus dans le but de réduire la consommation d’énergie, d’eau et la minimisation des matières à disposer.
Plusieurs parcs industriels en Chine, Japon, Allemagne, Danemark et autres ont été transformés en écoparcs. Par exemple, le parc de TEDA à Tianjin dans le nord de la Chine attire des investisseurs étrangers par une croissance de 20-30% par an et il est devenu le pôle industriel le plus important du pays. Dans le concret ce parc épargne 1 034 t matières premières, 108 t de pétrole, 2 340 m3 de gaz naturel, 1 191 t de vapeur, 5 978 700 kWh et 244 200 m3 d’eau d’où une économie de près d’un million d’euros
L’Économie circulaire offre une panoplie d’outils pour la transformation d’un parc industriel autant vers une entité plus efficiente dans l’utilisation des ressources dans les procédés que dans la façon d’approcher le marché. Dans le but de fidéliser la clientèle, l’idée est d’offrir des services et non plus des produits, les géants de l’industrie comme Michelin offre du kilométrage à la place des pneus, Xerox vent des copies et ne pas des photocopieurs, Philips livre des heures d’éclairage au lieu des luminaires.
La conversion vers l’économie circulaire est un processus à long terme qui rentabilise les investissements en R&D par le grand nombre d’avantages tel que la protection à la volatilité de prix de produits et à l’interruption de l’approvisionnement dû à la pénurie, la fidélisation de la clientèle, la minimisation de pertes d’énergie, la dé-carbonisation de l’énergie, la réduction des coûts d’exploitation grâce à l’établissement de mutualisation entre autres.
Au Québec, l’économie circulaire est encore dans une phase d’émergence et limitée à certains secteurs par exemple les trois cimenteries localisées dans la province, Lafarge, Holcim et Ciments Québec, utilisent un carburant alternatif à partir de déchets pour remplacer le charbon coûteux et polluant. Cela offre un gain double sur le plan de la compétitivité de cette industrie hautement énergivore et un gain environnemental en évitant des émissions de CO2 du combustible fossile.
Pour plus d’information sur l’application de l’économie circulaire dans votre entreprise, votre région ou si vous avez de surplus à vous défaire, contactez -nous.
Second Cycle travaille ce thème depuis quelques années voir : https://www.secondcycle.net/fr/Clients.aspx?PageID=1
M. Laroche, Second Cycle vous remercie grandement pour ce commentaire! Au plaisir de vous lire plus régulièrement sur notre blog.